Les lions endormis, Sylvie Gaillard et Fanny Montgermont

La BD raconte la vie de Joana, fille de Daniel Balavoine, qui n’a jamais connu son père car il est mort quand elle était encore dans le ventre de sa mère. La jeune femme, marquée par l’absence de cet homme admiré de tous, goûte à la drogue pendant son adolescence. Au début, pour faire les autres, pour s’amuser, en soirée. À 18 ans, elle hérite et peut se payer sa drogue, qu’elle consomme seule chez elle. L’album expose son addiction à la drogue et son combat pour en sortir… Difficulté, tentation, fragilité et lente reconstruction. Son parcours montre à quel point le soutien des proches est essentiel pour s’en sortir.

« Tu sais, les lions, ils choisissent leur proie dans un troupeau. Avec précaution. Ils choisissent le plus vulnérable, le plus isolé ou celui qui est blessé. C’est pareil avec la drogue. Elle ne m’a pas attaquée par hasard. »

Par le biais de la BD, on perçoit que les autrices racontent l’histoire de Joana avant tout pour prévenir et pour alerter. La jeune femme, loin des paillettes, succombe à la facilité d’une première consommation, comme n’importe qui. Ce qui est montré ici, c’est le côté dévastateur de la consommation, devenue solitaire, loin des soirées. On y voit aussi que chaque avancée vers la guérison est extrêmement fragile. Le trait assez sombre et réaliste, colle assez bien au propos du texte. En fin d’ouvrage, Joana Balavoine livre son témoignage et explique aussi ce qui s’est passé après la période représentée dans la BD. Rien n’est jamais gagné. Un témoignage courageux, d’autant plus quand on a un nom de famille bien lourd à porter. 

Grand Angle, septembre 2021, 96 p.

Ma note : ★★☆☆☆

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